Mobilisé en faveur d’une éducation équitable et de qualité pour toutes et tous, le bureau de l’IIPE-UNESCO à Dakar a lancé en février 2018 un programme d’appui au pilotage de la qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne, avec le soutien de l’Agence française de développement. Le Burkina Faso fait parti des 8 pays engagés dans le programme. Retrouvez plus d'informations sur la participation du Burkina Faso sur cette page
Carte d'identité
Présentation
Parmi les premiers pays à rejoindre le programme, le Burkina Faso est un pays moteur et fortement impliqué dans le programme d’appui au pilotage de la qualité de l’éducation.
Au Burkina Faso, comme dans beaucoup d’autres pays, améliorer la qualité de l’éducation est une préoccupation majeure au sein du système éducatif. Les évaluations du niveau des élèves et même des enseignants donnent des résultats préoccupants. On peut, par exemple, citer les résultats de l’évaluation du PASEC (2014) qui indiquent qu’un peu plus de 40 % des élèves arrivent en fin de scolarité primaire sans maîtriser les compétences nécessaires en langue et en mathématique. On peut également mentionner les résultats de la dernière analyse sectorielle de l’éducation (RESEN, 2015) qui montrent que, après six années de scolarité effectuée pendant leur jeunesse, un peu plus de la moitié des adultes burkinabés ne savent toujours pas lire, alors que l’école primaire vise justement à asseoir des compétences durables de savoir lire et écrire auprès des individus.
Le diagnostic du pilotage de la qualité cherche à répondre à la question « Comment le système éducatif burkinabé pilote-t-il la qualité de l’enseignement de base ? » sous le spectre de deux concepts clés adoptés et définis par le programme. Ce sont, d’une part, le pilotage qui se fait à tous les niveaux d’un système éducatif et, d’autre part, la qualité de l’éducation perçue à travers des déterminants et/ou ses résultats.
Résultats du diagnostic
Le système burkinabé dispose d’une forte capacité à définir des objectifs et à impulser l’action, et c’est sa principale force en matière de pilotage de la qualité. Cependant cette force à elle seule n’est pas suffisante. A défaut de s’appuyer sur une connaissance fine des enjeux différenciés de chacun de ses territoires et de pouvoir négocier l’action et allouer les moyens en adéquation, elle freine l’ensemble du pilotage. Force est ainsi de constater que les acteurs de l’administration éprouvent de nombreuses difficultés pour assurer les fonctions relatives à « l’accompagnement et suivi de l’action » et à la « capitalisation, appréciation des effets de l’action et régulation ».
Continuer à conduire des réformes sans améliorer les capacités du Ministère à assurer ces fonctions n’apportera pas plus de résultats. Accompagner les autorités éducatives à assurer l’appropriation et la mise en œuvre de ses stratégies au niveau local constitue donc un enjeu central pour l’amélioration du pilotage de la qualité de l’éducation.
Les chantiers de travail identifiés à l’issue du diagnostic
À ce stade, la première phase du programme d’appui au pilotage de la qualité – à savoir le diagnostic des pratiques de pilotage de la qualité de l’éducation – est achevée. Cette étape a permis de dégager une compréhension contextualisée des pratiques des acteurs situés à tous les échelons du système éducatif, et de mettre en évidence des problématiques résistantes et persistantes qu’ils rencontrent dans leurs routines de travail. Comme mentionné précédemment, ce diagnostic ne débouche pas sur des recommandations, mais plutôt sur un ensemble de chantiers de travail sur lesquels il est nécessaire de se pencher pour mener des réflexions en vue d’améliorer le pilotage de la qualité de l’éducation au Burkina Faso.
Contact
Vous souhaitez obtenir davantage d'informations sur le programme au Burkina Faso, contactez:
Patrick Nkengne
Responsable de programme / Expert principal en pilotage de la qualité
ap.nkengne@iiep.unesco.org
Contact IIPE-UNESCO Dakar: pdkcontact@iiep.unesco.org