En quoi la digitalisation est-elle devenue un enjeu majeur pour l’EFTP en Afrique ?
À la suite de la pandémie de COVID-19, il y a eu une explosion de la demande globale du numérique. Aujourd’hui, les métiers de développeur informatique, gestionnaire d’information ou gestionnaire de réseaux sont en plein essor.
En Afrique, on prend de plus en plus conscience de l’importance du numérique et de la formation de la main-d’oeuvre pour des pédagogies plus innovantes, afin de mieux répondre aux défis futurs du marché du travail. D’ailleurs, tous les secteurs économiques sont concernés : du tourisme au transport en passant par le commerce, la santé, la banque. Même les secteurs plus traditionnels comme l’agriculture, l’industrie ou le BTP sont impactés. Pour être carreleur ou plombier aujourd’hui, une base minimale de compétences numériques est exigée afin de maîtriser les machines, les logiciels et les outils qui rendent l’exécution des tâches du métier plus simple et efficace.
Quelle est la particularité de l’offre en formation digitale dans le secteur de l’EFTP ?
L’EFTP est un type de formation très orienté vers la pratique avec une composante théorique qui peut varier en fonction de la filière et de l’établissement de formation. En fin de compte, c’est la compétence technique qu’il faut acquérir, aussi bien pour un comptable que pour un menuisier ou encore un carreleur.
Le recours aux formations digitales dans le secteur de l’EFTP pose une question de base. Pourquoi numériser un savoir qui, en fin de compte, doit se réaliser en tête-à-
tête entre l’instructeur et l’étudiant ? C’est l’un des défis de la digitalisation de l’EFTP et un préjugé qui peut freiner son développement.
Comment le numérique peut-il être une aide à l’insertion professionnelle des jeunes en Afrique ?
L’insertion est bien sûr l’objectif ultime de l’EFTP. Il doit y avoir un engagement et une mobilisation majeurs du secteur privé des technologies de l’information et de la communication (TIC) pour faciliter l’insertion des jeunes. Ensuite, toute une série d’outils numériques se développe, notamment concernant l’émergence des micro-certifications. Google, par exemple, met déjà à la disposition des formés des certificats professionnels qui sont de plus en plus pris en considération par les
entreprises. Mais il y a également des initiatives comme l’Académie mondiale des compétences de l’UNESCO, qui rapprochent les institutions de formation et les formés grâce à une ample gamme de formations en ligne, notamment pour acquérir une compétence très spécifique sur une formation de courte durée.
