Améliorer la gestion des formateurs de l’EFTP
L’IIPE a conduit dans quatre pays, Bénin, Éthiopie, Madagascar, et Sénégal, une étude sur les systèmes de gestion des formateurs et du personnel d'encadrement de l'enseignement et de la formation techniques et professionnels. Dans les quatre pays, l’approche par les compétences a été adoptée et les systèmes de formation impliquent l’entreprise sous différentes formes (formation de type dual, apprentissage, apprentissage rénové, etc.).
L’analyse a montré que les systèmes des quatre pays disposent de forces réelles pour développer leurs dispositifs de gestion des formateurs. Citons la plateforme Mirador au Sénégal qui permet une gestion rationnelle et transparente des carrières ; l’incorporation, à temps partiel, d’artisans confirmés comme formateurs au Bénin ; ou encore l’engagement de l’Éthiopie à relever le niveau de catégorie de tous les formateurs.
L’étude pointe également une série de faiblesses à surmonter. Globalement les pays ont une capacité de planification limitée des besoins en formateurs et personnels d’encadrement. Si des secteurs économiques porteurs sont bien identifiés, le lien avec les profils de formateurs à recruter et leur formation n’est pas suffisant. Dans les quatre pays, on note aussi l’absence de référentiels métiers compétences pour les formateurs et les personnels d’encadrement ainsi qu’une utilisation limitée des technologies éducatives pour le renforcement des capacités des formateurs.
« Les écueils identifiés dans cette étude nécessitent un engagement politique fort de la part des décideurs », a indiqué Ibrahima Diallo, spécialiste de l’insertion et de l’emploi au sein de l’IIPE-UNESCO. « Cela renforcera les liaisons bénéfiques entre le monde du travail et les systèmes d’éducation et de formation », conclut-il.